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Administration, magistrature, médias publics :
La bataille culturelle des écologistes

« Une entreprise de contagion culturelle »

Depuis quelques années, les écologistes se plaignent d’un « écolo-bashing », se sentant injustement dénigrés pour leurs prises de position, leur programme ou les politiques environnementales mises en œuvre. Un sentiment renforcé lors de la crise agricole quand les écologistes ont été désignés responsables des contraintes insupportables imposées aux agriculteurs par les normes environnementales. Un article du média écolodécroissant Reporterre titrait d’ailleurs à l’époque : « L’écologie, bouc émissaire de la colère agricole. » Pour leur défense, les écologistes arguent notamment qu’ils ne sont pas aux manettes du pouvoir. Il est indéniable que les écologistes constituent une force minoritaire du pouvoir politique. Et après la débâcle des Européennes de 2024, on pourrait même dire marginale. En outre, les ONG écologistes bénéficient de moyens bien inférieurs à ceux des lobbys industriels. Cependant, si l’on tient à mesurer l’impact véritable de l’idéologie écologiste, on doit dépasser cette vision étroite et trompeuse pour s’intéresser à la « bataille culturelle » qui se déroule depuis plusieurs années. Et c’est l’objet de ce dossier, fruit d’investigations publiées dans la revue Agriculture & Environnement, qui décrivent la façon dont les écologistes s’efforcent à imprégner divers milieux – médias publics, administrations, justice – de leur idéologie. Ou pour reprendre les termes de l’ancien eurodéputé belge écologiste Philippe Lamberts, à propos d’une grand-messe décroissante qu’il avait organisée en 2023 au Parlement européen, « une entreprise de contagion culturelle ».

Le concept de « bataille culturelle » a été théorisé par le philosophe italien Antonio Gramsci, communiste révolutionnaire des années 1930. Le principe en est simple : pour arriver au pouvoir, il est d’abord nécessaire d’agir dans le champ idéologique, afin d’imposer à la population ses thématiques et sa dialectique. Dans le langage actuel, il s’agit de gagner l’opinion publique pour conquérir « l’hégémonie culturelle ». L’extrême droite s’est aussi appropriée cette théorie, en imposant progressivement dans le débat public ses thématiques sur les questions d’immigration et de sécurité.

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