Depuis quelques années plusieurs associations écologistes laissent croire qu’il serait possible de ramener à zéro l’exposition aux pertubateurs endocriniens en interdisant les produits chimiques de synthèse.
Or, selon l’OMS les perturbateurs endocriniens sont issus des molécules d’origine de synthèse ou naturel interférant avec le fonctionnement de notre système hormonale. Un nombre limité d’entre-elles présentants des effets délétères lors des périodes sensibles, notamment sur la reproduction, sur la fertilité ou encore le développement du foetus.
En occultant les effets des perturbateurs endocriniens d’origine naturel, la réalité est donc bien plus complexe que ce que les associations écologistes affirment.
Selon la théorie des écologistes, il faudrait également retirer certaines substances issues de la chimie de synthèse très répandues et pourtant très utiles. Si on est responsable l’interdiction de ces molécules n’a de sens que si elle présente vraiment un risque dans la vie de tous les jours ou si leur remplacement se fait par d’autres substances moins toxiques et dotées des mêmes bénéfices.
Ainsi supprimer tous les substances qui interagissent avec le système hormonale impliquerait d’interdire aussi la consommation de produits qui en contiennent naturellement. Comme le soja, dont le puissant caractère perturbateurs endocriniens pour la femme enceinte et pour le nourrisson est avéré en raison de la présence d’une phyto-oestrogène appelé « génistéine ».
Pourtant les écologistes veulent bannir le bisphénol A qui permet d’éviter des contaminations bactériologiques mortelles ou les retardateurs de flamme chromés qui évitent chaque année la mort de milliers de personnes par incendies. Alors qu’aucune alternative raisonnable n’est actuellement disponible pour certains usages. De même selon cette logique du zéro exposition les femmes devraient renoncer à la pilule contraceptive alors que ses bienfaits sociétaux sont largement reconnus.
Une vaste études publiés en 2015 par The Lancet Oncology suggère que depuis 1965 environ 400 mille cas de cancers l’endomètre ont été évités grâce à l’utilisation de contraceptifs oraux.
Enfin, quand cela les arrange les écologistes promeuvent certains perturbateurs endocriniens. C’est le cas de l’huile de neem par exemple. C’est un insecticide naturel utilisé en agriculture bio. Cherchez l’erreur !