Quelles seraient les 5 premières mesures que votre candidat compte mettre en œuvre pour relancer les filières en difficultés, en notamment l’élevage ?
Je veux que la France redevienne une grande puissance agricole. La Politique Agricole Commune l’a pourtant considérablement fragilisée et elle dégringole dans les classements internationaux. Je veux retrouver une France pleinement souveraine, qui décidera de sa politique en faveur de ses agriculteurs. Je propose donc de transformer la Politique Agricole Commune en Politique Agricole Française : le montant des aides aux agriculteurs français sera préservé mais nous déciderons désormais de nos propres critères, pour avantager les agriculteurs français : nous ne laisserons plus notre agriculture aux mains de technocrates bruxellois.
Avec cette nouvelle politique, nous engagerons pleinement le grand retour de la France puissance agricole. Nous favoriserons également un modèle durable d’agriculture, plus respectueux de l’environnement et qui promeut la qualité, en développant les circuits courts et en protégeant nos appellations. Je refuserai les traités de libre-échange (CETA, TAFTA) qui sont mortifères pour nos agriculteurs, abaissent nos standards de qualité et constituent un danger pour la santé des Français.
Je sauverai enfin le modèle français d’exploitation familiale en arrêtant la course à la concentration : ce modèle est viable, il est aussi plus respectueux de l’environnement, de la santé des agriculteurs comme de celle des consommateurs et de la protection animale. Il permettra surtout à nos agriculteurs de vivre de leur travail. Pour cela, j’ai prévu plusieurs mécanismes d’allègements de charge (par la fusion des dispositifs actuels qui bénéficient surtout aux grands groupes), par la simplification des démarches administratives et par des défiscalisations pour encourager l’installation des jeunes agriculteurs. La commande publique sera enfin utilisée comme un levier pour favoriser nos agriculteurs, ce que l’Union européenne nous empêche de faire.
La recherche agronomique a toujours été un vecteur de développement de l’agriculture. Mais aujourd’hui, elle semble en panne. Est-ce toujours une priorité et si oui, comment peut-on la promouvoir ?
Oui, la recherche agronomique est très importante. Elle peut nous aider à renforcer la compétitivité de nos agriculteurs et d’engager la transition vers un modèle agricole plus respectueux de l’environnement.
Je veux d’ailleurs une agriculture innovante dans le domaine de l’agroécologie, qui va sur les marchés où elles n’étaient pas forcément leader. L’augmentation de 30% du budget de la recherche publique que je porterai permettra notamment d’épauler les agriculteurs dans ce domaine.
Enfin, j’appliquerai le principe de précaution en interdisant les OGM et je refuse que des organes extérieurs à notre pays et sans aucune légitimité démocratique (Commission européenne en tête) nous les imposent d’une façon ou d’une autre.
Le monde agricole se sent paralyser par l’excès de normes. Votre candidat compte-t-il mettre en œuvre une simplification des normes et si oui comment ?
J’ai pris l’engagement de simplifier le quotidien des agriculteurs en stoppant l’explosion des normes administratives. La majorité de ces normes sont aujourd’hui imposées par l’Union européenne et les parlementaires français ne font plus que transposer des directives qui arrivent par centaines. Ces directives complexifient notre droit, le rendent illisible et incohérent, ce qui finit par empoisonner la vie de nos agriculteurs.
Là encore, on comprend mieux l’impérieuse nécessité de retrouver notre liberté, afin que la loi qui s’applique en France et aux Français soit décidée par les représentants du peuple français, quand ce n’est pas directement par le peuple français lui-même par la voie du référendum. Nous pourrons ainsi avoir des lois moins nombreuses et qui répondent à nos intérêts et à ceux de nos agriculteurs.
Quelle est la position de votre candidat sur les biotechnologies en général (OGM) et plus particulièrement sur la sélection assistée par marqueurs, sur la mutagénèse, et sur les nouvelles méthodes d’édition et de corrections du génome (Crispr/Cas9, etc…) ?
Je refuserai la culture de plantes transgéniques en plein champ et toute commercialisation. Je ne permettrai que des recherches sur ces plantes en milieu fermé.
Concernant les nouvelles techniques de modification génétique (Crispr/cas9, Talen, méganucléase, etc.), elles visent aussi à la modification génétique d’un organisme. Il n’est pas question que certaines techniques soient exemptées de la législation sur les plantes transgéniques.
Les incertitudes économiques n’ont jamais été aussi fortes avec une valse de prix agricoles extrêmes. Comment votre candidat envisage-t-il de stabiliser, et d’augmenter, le revenu des agriculteurs ?
La transformation de la Politique Agricole Commune en Politique Agricole Française, avec la définition de nos propres critères au lieu de ceux de technocrates nous permettra d’aider considérablement nos agriculteurs.
Je pense même qu’il faut favoriser autant que possible nos agriculteurs : nous disposons pour cela de la commande publique qui est un levier très puissant. Les cantines publiques seront donc encouragées à s’approvisionner auprès des