Le refus de la modernité qu’incarne Pierre Rabhi était déjà conceptualisé dans les années 1930. Retour aux origines.
Nostalgique de cette France riche de ses traditions ancestrales qui ont été éradiquées par la modernité, Pierre Rabhi porte en lui tout l’héritage de l’idéologie agrarienne des années 1930, qu’il a acquise notamment grâce à la fréquentation de son ami le Dr Pierre Richard et du philosophe ardéchois Gustave Thibon (voir « Rabhi ou le retour de l’idéologie agraire de l’entre-deux-guerres » , A&E, N°172, septembre 2018).
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Il exalte ainsi les terroirs et folklores aussi vieux que ceux… antérieurs à la Révolution industrielle ! « Quand vous lisez les récits des voyageurs du XVIe siècle traversant l’Europe, ils disaient que quand on passait d’une province à l’autre, on ne comprenait rien à ce que disaient les gens, ils avaient leur façon de construire leur maison, leur façon de se vêtir, ils avaient leur folklore : ils étaient caractérisés », constate Rabhi avant de déplorer que « le modèle a tout nivelé ». « Cette idéologie de la diversité qui existait, on n’a pas eu souci de l’unifier mais de l’éradiquer. On ne doit pas parler patois à l’école, c’est arriéré », déplore aujourd’hui le paysan-philosophe, qui répète à l’envi avoir « un contentieux avec la modernité » : « J’avais 20 ans quand j’ai réalisé que la modernité n’était qu’une vaste imposture. »
Pour l’agro-écologiste ardéchois, « les anciennes traditions relèvent du sacré. Il y a un changement de rapport de l’humain avec la nature », tandis que ce rapport serait « désacralisé chez les civilisations occidentales ». Selon Rabhi, la modernité serait ainsi responsable d’un « grand délitement » de notre société, une opinion qu’il partage avec son ami Jean-Marie Pelt, qui dénonçait le « brassage des groupes sociaux, des races, des ethnies », inévitable conséquence du « tourisme, de l’immigration, des voyages ». Jean-Marie Pelt, avec qui Rabhi a écrit un ouvrage, affirmait que si la société pourrait très bien s’adapter à ce brassage, elle devait en revanche en payer un certain coût, à savoir « un abâtardissement général des mœurs et des cultures, une sorte d’uniformisation et de nivellement par le bas, une perte d’identité et de personnalité, enfin un laxisme culturel et moral (…).».
L’interrogation que posent les deux écologistes n’est pas nouvelle : elle traite de l’éternel débat entre tradition et modernité.
René Guénon, l’un des pères spirituels de Rabhi
On retrouve cette réflexion notamment chez l’intellectuel français René Guénon (1886-1951), l’un des auteurs antimodernistes et réactionnaires qui a le plus marqué Pierre Rabhi. « En étudiant en profondeur les critiques de la modernité, des gens comme René Guénon, il m’apparaît que c’est le système le plus aliénant qui soit puisqu’il confisque à l’être humain toute liberté en l’incarcérant définitivement », confie le paysan écolo. Un détour sur ce personnage, peu connu du grand public, permet ainsi de mieux comprendre la philosophie de Rabhi.
En 1927, René Guénon fait publier un ouvrage intitulé La crise du monde moderne dans lequel il décrit les origines de ce qu’il appelle l’imminente catastrophe. Selon lui, le monde « est parvenu à un point critique, où, en d’autres termes, [une] transformation plus ou moins profonde est imminente, [un] changement d’orientation devra inévitablement se produire à brève échéance, de gré ou de force, d’une façon plus ou moins brusque, avec ou sans catastrophe ». A l’instar de Pierre Rabhi et des autres prophètes de malheur actuels annonçant la fin du monde, Guénon dresse un portrait apocalyptique de son époque, c’est-à- dire celle du début du XXe siècle: « Le désordre et la confusion règnent dans tous les domaines ; ils ont été portés à un point qui dépasse de loin tout ce qu’on avait vu précédemment, et, partis de l’Occident, ils menacent maintenant d’envahir le monde tout entier ; nous savons bien que leur triomphe ne peut jamais être qu’apparent et passager, mais à un tel degré, il paraît être le signe de la plus grave de toutes les crises que l’humanité ait traversées au cours de son cycle actuel. » Tout le pessimisme de l’écologie politique est déjà contenu dans cet opuscule qui marquera moins l’histoire que l’appel rédigé cinq années plus tard par Paul Valéry, annonçant que « le temps du monde ni commence ».
Pour Guénon, la « décadence de l’humanité » prend cependant ses origines dès le début du XIVe siècle : « A cette dernière date commence une nouvelle décadence qui, à travers des étapes diverses, ira en s’accentuant jusqu’à nous. C’est là qu’est le véritable point de départ de la crise moderne. » Il poursuit : « C’est le commencement de la désagrégation de la “Chrétienté”, à laquelle s’identifiait essentiellement la civilisation occidentale du Moyen Age; c’est, en même temps que la fin du régime féodal, assez étroitement solidaire de cette même “Chrétienté”, l’origine de la constitution des “nationalités”. Il faut donc faire remonter l’époque moderne près de deux siècles plus tôt qu’on ne le fait d’ordinaire. »
A l’instar de tous les réactionnaires antimodernistes, Guénon abomine avant tout la science profane, qui est le signe de la Renaissance et des Lumières.
Si, selon le philosophe français, la Renaissance et la Réforme ont été rendues possibles par la décadence préalable, celles-ci ne lui apparaissent pas comme « un redressement », mais comme « une chute beaucoup plus profonde ». Guénon reproche aux penseurs de la Renaissance d’avoir « consommé la rupture définitive avec l’esprit traditionnel, l’une dans le domaine des sciences et des arts, l’autre dans le domaine religieux lui-même ». C’est, selon lui, la « naissance de ce que nous pouvons appeler la philosophie “profane”, c’est-à-dire une prétendue sagesse purement humaine, donc d’ordre simplement rationnel, prenant la place de la vraie sagesse traditionnelle, supra rationnelle et “non humaine”».
Actant la déchéance irréversible de l’Occident et fuyant ce cataclysme prochain, Guénon ira chercher son salut dans les doctrines orientales, affirmant « que les Orientaux ont pleinement raison lorsqu’ils reprochent à la civilisation occidentale moderne de n’être qu’une civilisation toute matérielle ». Il ajoute : « Dans l’état présent du monde, nous avons donc, d’un côté, toutes les civilisations qui sont demeurées fidèles à l’esprit traditionnel, et qui sont les civilisations orientales, et, de l’autre, une civilisation proprement antitraditionnelle, qui est la civilisation occidentale moderne. » Cohérent avec lui-même, il finira sa vie en Egypte, ayant adopté le nom d’Abd al-Wâhid Yahyâ.
Esotérisme contre sciences
A l’instar de tous les réactionnaires antimodernistes, Guénon abomine avant tout la science profane, qui est le signe de la Renaissance et des Lumières. Elle aurait fait disparaître le « savoir traditionnel ». Il écrit : « Quant aux sciences traditionnelles du Moyen Age, (…) elles disparurent aussi totalement que celles des civilisations lointaines qui furent jadis anéanties par quelque cataclysme ; et, cette fois, rien ne devait venir les remplacer. Il n’y eut plus désormais que la philosophie et la science “profanes”, c’est-à-dire la négation de la véritable intellectualité, la limitation de la connaissance à l’ordre le plus inférieur, l’étude empirique et analytique de faits qui ne sont rattachés à aucun principe, la dispersion dans une multitude indéfinie de détails insignifiants, l’accumulation d’hypothèses sans fondement, qui se détruisent incessamment les unes les autres, et de vues fragmentaires qui ne peuvent conduire à rien, sauf à ces applications pratiques qui constituent la seule supériorité effective de la civilisation moderne ; supériorité peu enviable d’ailleurs, et qui, en se développant jusqu’à étouffer toute autre préoccupation, a donné à cette civilisation le caractère purement matériel qui en fait une véritable monstruosité. »
Toujours dans La crise du monde moderne, il affirme que l’astronomie et la chimie ne constituent pas un progrès par rapport à l’astrologie et à l’alchimie: « La véritable alchimie était essentiellement une science d’ordre cosmologique, et, en même temps, elle était applicable aussi à l’ordre humain, en vertu de l’analogie du “macrocosme” et du “microcosme” ; en outre, elle était constituée expressément en vue de permettre une transposition dans le domaine purement spirituel, qui conférait à ses enseignements une valeur symbolique et une signification supérieure, et qui en faisait un des types les plus complets des “sciences traditionnelles”. » La science moderne ne serait donc « qu’une simple déviation et comme un déchet de la science véritable, qui, pour nous, s’identifie entièrement à ce que nous avons appelé la “science sacrée” ou la “science traditionnelle” ». Il dénonce ensuite « l’erreur “rationaliste”, c’est-à-dire à assimiler l’intelligence pure à la raison, ou, ce qui revient au même, à nier l’intuition intellectuelle », et conclut : « Ce à quoi le monde moderne a appliqué toutes ses forces, même quand il a prétendu faire de la science à sa façon, n’est en réalité rien d’autre que le développement de l’industrie et du “machinisme”; et, en voulant ainsi dominer la matière et la ployer à leur usage, les hommes n’ont réussi qu’à s’en faire les esclaves. »
En bon disciple de Guénon, Rabhi porte à l’encontre des Lumières et de la « raison » le même jugement. « Avec l’affirmation de la raison, nous sommes parvenus au règne de la rationalité des prétendues Lumières, qui ont instauré un nouvel obscurantisme, un obscurantisme moderne », note ainsi le paysan-philosophe.
Tout comme René Guénon, Pierre Rabhi défend les « sciences traditionnelles » opposées par principe aux « sciences modernes ».
Il poursuit : « Les Lumières, c’est l’évacuation de tout le passé, considéré comme obscurantiste. L’insurrection des consciences à laquelle j’invite, c’est contre ce paradigme global. »
Tout comme Guénon, Rabhi défend les « sciences traditionnelles » opposées par principe aux « sciences modernes » : « La science est depuis les origines. Avant, elle s’appelait alchimie, vous n’avez qu’à lire Paracelse et vous verrez que c’est quand même un scientifique mais il se définissait plutôt comme alchimiste et non pas comme scientifique. Quand on est arrivé à la science qui définit sa validité à travers ce qui est véritable et démontrable objectivement, on arrive à cette science qui s’appelle le scientisme, et qui a une réduction au niveau de l’esprit parce qu’elle a évacué l’intuition. On ne doit pas polluer l’objectivité avec de l’intuition. Or l’être humain est avant tout un être subjectif. Et aujourd’hui, certains grands scientifiques disent que, notamment par la physique quantique, quand on observe quelque chose, on l’observe aussi à travers le prisme de notre personnalité. La nature est une telle prestidigitatrice qu’elle peut renvoyer ce que vous avez envie de voir (…) la science qui était censée éradiquer l’obscurantisme, éradiquer les superstitions, elle est en train de devenir obscurantiste. »
Steiner, la « bonne » science, selon Rabhi
Rejetant « l’affirmation de la raison », Rabhi préfère tout naturellement les thèses ésotériques de Rudolf Steiner, le père de l’agriculture biodynamique que lui a fait découvrir son ami le Dr Pierre Richard. Il y trouve cette « agriculture absolument pas subordonnée à la chimie, mais qui va plutôt aller mobiliser les énergies terrestres et cosmiques qui président en quelque sorte à l’évolution de la vie ». Si l’ésotérisme de Steiner renvoie de toute évidence à cette pseudoscience moyenâgeuse gloriée par Guénon, on peut s’étonner qu’un philosophe vivant au XXIe siècle puisse encore apporter le moindre crédit à un personnage aussi insensé que Rudolf Steiner, qui explique la croissance des plantes en faisant appel au « royaume souterrain des Gnomes », ces « porteurs des idées de l’univers, des idées du Cosmos » : « Ce que les plantes laissent dans le sol, leur racine, est lié à la nature terrestre des Gnomes, mais ce qu’elles poussent au dehors, est lié à leur élan vers le monde supérieur (… ) Les feuilles correspondent à un monde élémentaire tout autre. Des entités bien différentes des Gnomes y résident. Nous les nommerons les Esprits de l’eau. » Tout le discours de Steiner au sujet du rôle des planètes sur les plantes est du même degré d’intelligence : « On voit dans le rouge de la rose la force de Mars. […] La force de Jupiter […] colore les fleurs en blanc et en jaune. […] Dans une pomme, c’est effectivement Jupiter que vous mangez, dans une prune, c’est Saturne. »
Dans un opuscule confidentiel rédigé par l’un des disciples de Steiner, Bernard Lievegoed (1905 -1992) dévoile le secret des différentes « préparations » proposées par Steiner et censées agir grâce aux « forces éthériques et astrales ». A l’origine, ce texte « complètement incompréhensible à ceux qui n’ont pas acquis les bases de la science spirituelle anthroposophique », n’avait été « remis qu’aux membres du cercle de recherche ». Ce n’est qu’en 1950 qu’il a été rendu public, et la traduction française publiée en 1988.
« Dans une plante, la graine est le porteur ou le point de contact des forces spirituelles de l’espèce. Mais la graine ne se développe que si elle est dans un environnement où le physique, l’éthérique et l’astral sont présents de façon telle que ces forces puissent s’interpénétrer dans un libre mouvement », explique le Dr Lievegoed. Ce préambule permet de comprendre comment s’opère la défense contre les maladies, notamment grâce à la « Préparation 505 », un « remède contre les maladies des plantes » à base d’écorce de chêne. Censée contenir « jusqu’à 78 % de calcium [sic] », l’écorce de chêne « rétablit l’ordre lorsque le corps éthérique agit trop fortement de telle façon que l’astral n’a plus accès à quoi que ce soit d’organique [sic] ». Ce serait « lorsque la plante n’est pas capable de retenir son éthérique dans son intégrité selon la forme de l’archétype astral-spirituel » que les maladies des plantes se développent. « Alors l’éthérique s’échappe et les bactéries et champignons peuvent vivre de cette “nourriture”. Sur des plantes saines, ils ne trouvent pas de sol nourricier », poursuit le texte. La lutte contre les maladies consiste alors « à communiquer à la plante, par en bas, une force qui permette à l’astral d’intervenir de manière juste ». Une évidence…
La lune a, elle aussi, un rôle majeur dans l’apparition des maladies, explique Steiner. « En vivifiant trop la terre, la graine de la plante et la partie supérieure de la plante deviennent une sorte de terrain pour d’autres organismes – des parasites se manifestent, il y a apparition de champignons (maladies comme le charbon, la carie etc.) ». Or, la Préparation 505 permet également « d’enlever à la terre les forces Lune en excédent ».
Voilà donc le type de « science » que défend Pierre Rabhi, lorsqu’il explique comment fonctionne « le monde du subtil » : « Lorsque je vais ensemencer cette terre nourricière, la graine va d’abord vivre sur ses propres réserves, puis ses racines vont puiser les nutriments nécessaires dans la terre et lorsqu’elle s’épanouit hors du sol, elle va bénéficier du rayonnement solaire, de la photosynthèse, mais cela ne se limite pas à cela, car nous sommes dans un monde vibratoire ; les planètes émettent des énergies, telles que celles qui viennent de la Lune par exemple. Ceci est le monde du subtil. ».
« Un enfant tout gris »
Mais la folie des thèses de Steiner ne se résume pas à une sorte de cahier des charges pseudscientifique sur l’agriculture. Le « gourou » des écoles éponymes a également consacré un ouvrage intitulé Santé et maladie sur les questions concernant la santé humaine.
« Si les blonds aux yeux bleus venaient à disparaître, la population humaine deviendrait de plus en plus bête », craint Rudolf Steiner dans Santé et maladie, rédigé en 1922.
Publié en 1922, ce texte explique ainsi que « l’étude approfondie des sciences et de l’Histoire, permet d’affirmer que les personnes les plus fortes musculairement sont également les plus stupides ». Affirmant ensuite que « les cheveux blonds confèrent effectivement l’intelligence », il déplore que nous ne soyons pas en mesure de « développer une forme d’intelligence indépendante de la blondeur ». Pris de délire, il craint donc que « si les blonds aux yeux bleus venaient à disparaître, la population humaine deviendrait de plus en plus bête ».
Toujours dans cet opuscule, on découvre qu’une femme blanche qui lit un roman « nègre » peut avoir un enfant tout gris : « Je suis convaincu que s’il sort encore un certain nombre de romans nègres et que nous en donnons à lire aux femmes enceintes, notamment dans les tout premiers temps de leur grossesse, où elles manifestent aujourd’hui parfois de telles envies – si nous leur donnons des romans nègres, il n’est absolument pas nécessaire que des nègres viennent en Europe pour qu’il y ait des mulâtres; l’esprit de ces lectures donnera naissance en Europe à un bon nombre d’enfants tout gris, qui auront des cheveux mulâtres, des enfants qui auront l’apparence d’enfants mulâtres. »
Est-ce en raison de sa proximité avec la « science » steinerienne que Pierre Rabhi s’est laissé convaincre par les adeptes modernes de la médecine « quantique », avec son lot de guérisons des plus surprenantes ? « On dit que quand des consciences se concentrent en grand nombre, ça produit quelque chose. Là, on rentre peut-être dans tout l’espace quantique », explique Rabhi qui relate ensuite sa propre expérience : « Il y a quelques jours, j’ai été soigné par une personne à distance. Et vraiment elle m’a soigné, réellement, à distance. Par téléphone, c’est tout. »
Faut-il dès lors s’étonner de trouver le porte-parole de la sobriété volontaire dans des colloques de type ésotérique où cette médecine « quantique » est présentée comme la médecine d’avenir ? Ce fut le cas le 17 juin dernier, à Montpellier, avec le colloque « Une espérance pour la santé de l’Homme et de la Terre ». On y retrouve parmi les organisateurs Nadine Schuster, qui se présente comme « l’un des pionniers de la médecine quantique, médecine qui s’occupe de l’ensemble des interactions entre les champs quantiques émis et reçus par l’organisme vivant ».
Ex-directeur scientifique de CNA Research, une société qui fut rebaptisée par la suite Sevene Pharma, Nadine Schuster fait partie des personnalités proches de la nébuleuse de l’association Invitation à la Vie (IVI) (voir La part d’ombre de Séralini : le chercheur persiste et signe, A&E N° 168). Tout un monde…
Sources :
Jean-Baptiste Malet, « Le système Pierre Rabhi », Le Monde Diplomatique, août 2018.
Jean-Marie Pelt, L’homme re-naturé, Seuil, 1977. Pierre Rabhi, « Il ne suffit pas de manger bio pour changer le monde », Versilio, 2012.
– Graines de possibles, Calmann-Lévy, 2005.
– Vers la sobriété heureuse, Actes Sud, 2010.
– débat « Faut-il remettre en cause le mythe du progrès ? » à Universiterre, 2013.
– conférence « Il ne suffit pas de manger bio pour changer le monde », 24 novembre 2012.
– conférence « L’espèce humaine face à son devenir », à Bédarieux, 29 juin 2012.
– conférence « Les enjeux de l’autosuffisance alimen-aire», à Saint-Denis, Nov 2011.
– conférence « Faire la Paix avec la Terre », à Consolation-Maisonnettes, 2016.
René Guénon, La crise du monde moderne, éditions Bossard, 1927.
Rudolf Steiner, L’Homme dans ses rapports avec les animaux et les esprits des éléments, Triades, 1956. – Santé et maladie, Editions Anthroposophiques Romandes, 1983.
Bernard Lievegoed, Les actions des planètes et les processus de vie dans l’homme et dans la terre, Les Trois Arches, 1958.