France des villes / France des champs : la fracture française ne pourra se résorber en faisant uniquement de l’écologie politique. Analyse des perspectives de la prochaine mandature
Donc les urnes ont parlé et nous voici avec une France coupée en deux. D’un côté, la France de villes qui ont profité de la mondialisation. Et puis la France des champs, qui continue à subir les difficultés qui s’accumulent tous les jours. C’est un peu le même phénomène qu’on a aux États-Unis, avec une radicalisation des opinions. Et puis quelques victimes, les Républicains bien entendu, les Socialistes et puis les verts qui, suite aux élections précédentes, se voyaient à la tête d’une grande coalition de gauche et qui finalement se retrouvent à devoir se soumettre à la France insoumise, et à un discours qui est très radical.
Lire aussi : l’édito — La France des villes et la France des champs
Donc, premier enseignement, c’est que l’écologie politique est bien vivante et encore plus radicale qu’elle ne l’a jamais été. Deuxième enseignement, c’est ce qui se passe avec Emmanuel Macron. Il a clairement indiqué qu’il allait mener dans les cinq années à venir une politique qui sera écologique ou qui ne sera pas. Et il a nommé à cet égard, il va nommer à cet égard un premier Ministre qui sera chargé de la planification écologique. C’est une idée qu’il a repris à Mélenchon. Donc il va faire de son deuxième quinquennat un quinquennat vert. Or, la principale préoccupation de la France des champs, ce n’est absolument pas de verdir un discours, mais bien les réalités de tous les jours, puisque 40% de la population aujourd’hui, a des fins de mois difficiles. Il va y avoir, il y a déjà une spirale inflationniste dans l’alimentation dans l’agriculture, elle a lieu ailleurs aussi.
Si Emmanuel Macron veut réconcilier la France des champs et la France des villes, il faut qu’il fasse très attention à ne pas faire uniquement que de l’écologie politique.