Malgré de bonnes perspectives pour la récolte de miel cette année, les abeilles restent menacées. Les apiculteurs sont de plus en plus inquiets face aux risques majeurs de maladies, de virus et de parasites qui touchent les abeilles.
Cette année est plutôt une bonne année pour la monde apicole, avec des productions de miel qui sont largement en hausse par rapport aux deux années précédentes, ce qui est une très très bonne chose.
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Cependant tout ne va pas si bien que ça dans le monde de l’apiculture. Les abeilles restent toujours menacées par les maladies et les virus. D’après tous mes amis apiculteurs, il y a eu de très forte mortalité dans colonies d’abeilles pendant cet hiver. C’est un paradoxe. Une forte mortalité pendant l’hiver et pourtant une bonne production de miel pour les ruches qui ont survécu cet hiver.
Le virus des ailes déformées
Cela s’explique pour une raison très simple. En fait, il y a un nouveau virus qui est en train de faire des ravages déjà maintenant dans les ruches. Ce n’est pas vraiment un nouveau virus, c’est le variant d’un virus connu depuis très longtemps, le virus des ailes déformées. Il a la particularité d’avoir des symptômes pas toujours très facile à repérer, comme des pertes d’orientation, des abeilles qui ne reviennent pas dans les ruches, etc.
Mutation du virus
Pour reconnaître la présence de ce virus, des tests de laboratoires sont nécessaires pour permettre d’identifier la présence de ce virus. Cependant, aujourd’hui quand on fait ces tests, on se rend compte que la plupart des ruchers en France, et dans toute l’Europe, sont touchés pas ce virus. Or, ce qui s’est passé tout récemment, c’est que ce virus a muté et c’est la variante B, le DWV-B qui est en train de prendre le pas sur le DWV-A. Et ce dernier virus est beaucoup, beaucoup plus toxique pour les abeilles.
Une bombe à retardement
C’est un virus qui se développe avec le varroa et c’est la combinaison du varroa et de ce virus qui représente une véritable bombe dans une ruche. Une bombe à retardement. Il est donc extrêmement important de traiter le plus rapidement possible et le plus efficacement possible contre le varroa si on veut pouvoir diminuer la charge virale du virus dans les ruches qui vont passer l’hiver. Sinon, l’année prochaine on va avoir une catastrophe à nouveau, comme on a eu les années précédentes.