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Vote élevé du RN dans les zones rurales : comment reconnecter ces territoires à un projet commun ? Analyse

La cartographie électorale du premier tour des élections législatives nous montre un fait majeur qui a d’ailleurs largement été documenté, le vote Rassemblement National particulièrement élevé dans les zones rurales est notamment dû à un sentiment de déclassement économique et social. 

Alors certes, reconnecter ces territoires à un projet commun ne sera pas aisé mais il est incontestable qu’il faille d’abord leur offrir de nouvelles perspectives économiques c’est-à-dire réimplanter des activités locales qui soient valorisantes pour les populations. Or, ces dernières années il est de plus en plus fréquent de voir des situations absurdes comme par exemple l’abandon d’un projet de boulangerie en Bretagne au motif qu’elle serait industrielle ou encore plus récemment l’abandon d’un projet d’usine de fabrication de laine de roche dans l’Aisne au motif qu’elle polluerait. 

Quasiment chaque fois qu’un projet potentiel peut sortir de terre, les écologistes se mobilisent pour l’empêcher. Leur seule proposition consiste à recruter 1 million d’agriculteurs qui travailleraient dans des exploitations agricoles du type  » Martine à la ferme ». Belle vision de carte postale pour les touristes. 

Soyons sérieux. Si on veut réellement donner des perspectives à ces populations, c’est-à-dire recréer une activité économique sur l’ensemble de nos territoires ruraux, pourquoi ne pas commencer par investir dans ce qui existe déjà, c’est-à-dire notre agriculture et nos industries agroalimentaires qui sont précisément des sources d’emplois dans tous nos territoires ? 

Faut-il pour cela plus d’argent public ? Peut-être pas. Laissons tout d’abord nos agriculteurs produire. Favorisons les nouvelles installations en donnant au monde agricole des perspectives et laissons nos industries développer leurs projets en les soutenant fermement face à la pression écologiste. 

La filière semences en est un bon exemple : fleuron de notre agriculture, ces entreprises font travailler avec elles des milliers d’agriculteurs, des chercheurs et de multiples autres salariés. Et pourtant, c’est aussi un secteur qui depuis des années est fragilisé par la pression écologiste. 

Au final, quelque soit la configuration du prochain gouvernement, il faut impérativement qu’il prenne conscience que l’agriculture est un atout pour la nation et que cette agriculture doit être encouragée. C’est clairement une des réponses aux préoccupations exprimées par les populations rurales.       

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