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Des cacahuètes chinoises pas très bio

Une contamination à la salmonelle à l’origine de 690 malades et de 9 morts aux États-Unis met en évidence les lacunes des services de contrôle sanitaire, notamment dans la filière bio.

Ce n’est pas la première fois que les États-Unis sont touchés par une contamination à la salmonelle (cf. A&E N° 41 et N° 57). Mais celle qui a eu lieu entre janvier et mars 2009 et qui concerne des produits à base d’arachide est incontestablement la plus grave de l’Histoire de ce pays. En moins de trois mois, 46 États ont été secoués par un scandale qui a déjà fait 9 morts et plus de 690 malades (dont la moitié sont des enfants). En termes économiques, les ventes de beurre de cacahuète ont accusé une baisse de 25 %, entraînant une perte de chiffre d’affaires estimée à un milliard de dollars [[Recall costs peanut industry $1 billion, Reuters, 11 mars 2009.]]. « Nous sommes confrontésà une situation d’envergure historique », a déclaré Don Koehler, directeur général de la Georgia Peanut Commission [[$1 Billion Price Tag for On-going Peanut Recall, MedHeadlines, 16 mars 2009.]] . La liste des produits ayant fait l’objet d’un rappel est en effet impressionnante : 3 833 produits, provenant de 337 compagnies, sont mentionnés au fil d’un véritable catalogue de 46 pages. « Ça va des barres d’énergie aux biscuits pour chien en passant par plusieurs marques de beurre de cacahuète, la célèbre pâte à tartiner qui constitue le petit-déjeuner de millions d’enfants outre-Atlantique », précise Pascal Lapointe, journaliste canadien à l’agence de presse scientifique Science presse . Le pire, c’est que certains de ces produits étaient destinés aux cantines scolaires, tandis que d’autres faisaient partie des 168 000 paquets alimentaires distribués en urgence aux victimes des tempêtes de neige du Kentucky [[Schools, disaster victims may have gotten tainted peanut butter, Los Angeles Times, 5 février 2009.]]. Face à une telle situation, le président Barack Obama est intervenu en critiquant ouvertement l’agence fédérale de contrôle des aliments, la Food and Drug Administration (FDA). « Nous devrions au minimum pouvoir compter sur notre gouvernement pour garantir que nos enfants puissent manger en toute sécurité du beurre de cacahuète. C’est ce que Sasha mange le matin. Probablement trois fois par semaine. Je n’ai vraiment pas envie d’être obligé de me demander si ma fille va tomber malade chaque fois qu’elle prend son petit-déjeuner », a-t-il déclaré au Washington Post [[Obama Faults FDA on Food Safety, Washington Post, 3 février 2009. ]]. Du côté des consommateurs, les plaintes se sont rapidement accumulées sur le bureau de l’avocat des parties civiles du New Jersey, Eric Weinberg. Un site a également été mis en place pour rassembler les témoignages. « Nous recevons beaucoup d’appels », affirme Me Weinberg, qui estimait dès le 12 février 2009 que « de nombreux éléments [suggéraient] un grave dysfonctionnement dans une usine de production [[Eight lawsuits filed against Peanut Corporation of America in federal court this week, The News & Advance, 20 mars 2009.»]].

Peanut Corporation of America

À l’origine de la contamination : trois usines situées en Géorgie, en Virginie et au Texas, et appartenant à la société Peanut Corporation of America (PCA), une entreprise dont le chiffre d’affaires s’élevait en 2008 à 25 millions de dollars. Son patron, Stewart Parnell, est un vétéran de l’industrie de la cacahuète. Depuis 2005, il est membre du Peanut Standards Board, en charge de la qualité des cacahuètes pour le Département américain de l’Agriculture (USDA). Selon Dun & Bradstreet, PCA manufacture à peine 2,5% du marché. Or, c’est toute l’industrie de la cacahuète – conventionnelle comme bio – qui a été touchée par la crise. Ce qui est très révélateur de la fragilité de la chaîne alimentaire, particulièrement sensible lorsque négligences se conjuguent avec pratiques illégales. Le comble, c’est que deux des trois usines étaient officiellement bio, comme l’a révélé The New York Times ! « Outre l’invasion de rongeurs, la moisissure et les fientes d’oiseaux, les usines au Texas et en Géorgie qui expédiaient du beurre de cacahuète et des produits à base de cacahuètes possédaient quelque chose d’autre : la certification biologique fédérale [[ Its Organic, but Does That Mean It’s Safer ?, The New York Times, 4 mars 2009.]] ». Or, aux États-Unis comme en Europe, le marché bio est en pleine expansion. Alors qu’il se situait aux alentours d’un milliard d’euros en 1990, il a été évalué à plus de 20 milliards pour l’année 2008, avec une croissance prévisionnelle estimée à 18 % pour les prochaines années. Grâce à la certification bio, PCA était devenue l’un des fournisseurs privilégiés de Clif Bar, le leader américain des barres énergétiques bio, et de Cascadian Farm, la filière bio du géant General Mills. Cependant, pour ceux qui connaissent la famille Parnell, cette certification relève plutôt du mystère. Le père, Hugh Parnell, avait en effet déjà été condamné en justice dans les années 1990 pour avoir commercialisé de l’arachide contenant des teneurs inacceptables en aflatoxine, une mycotoxine potentiellement cancérigène. Il s’agissait alors d’un problème survenu dans son usine de fabrication située en Géorgie [[Blakely plant part of firm with humble start : Company of hardworking Lyncburg, Va., CEO has faced trouble before, The Atlanta Journal Constitution, 8 février 2009.]]. Suite à une plainte en justice déposée par son client American Candy, Peanut Corp. avait dû débourser la somme de 90 000 dollars pour dédommagement. Un an plus tard, c’était au tour de Zachary Confection Inc. de porter plainte contre Peanut Corp., toujours suite à des teneurs excessives en aflatoxine [[Ibid.]].

Stewart prend les commandes

En 1995, Hugh Parnell a vendu son entreprise au groupe Morven Partners. Son fils Stewart en est resté le consultant. En 1995, Hugh Parnell a vendu son entreprise au groupe Morven Partners. Son fils Stewart en est resté le consultant. En 2000, il a racheté l’entreprise, faisant tripler son chiffre d’affaires en trois ans. Achats de cacahuètes bon marché, main-d’oeuvre peu rémunérée et locaux vétustes, telles étaient les clés de sa réussite, estime David Brooks, un trader de la cacahuète à la retraite, cité par le Washington Post [[The Rise And Fall of A Peanut Empire, The Washington Post, 15 février 2009.]]. Déjà, à cette époque, la situation sanitaire déplorable de l’usine de Blakely, en Géorgie, n’était un secret pour personne. « Blakely était une véritable bombe à retardement, qui attendait juste son heure pour exploser. Et tout le monde de l’industrie de la cacahuète en Géorgie, en Virginie et au Texas, était au courant », poursuit David Brooks. Comme l’a rapporté Michael Rogers, chargé de l’investigation pour la FDA, la direction de l’usine a détenu à douze reprises, entre 2007 et 2008, des informations concernant du beurre de cacahuète a priori contaminé. Le rapport de la FDA, qu’ A&E a pu consulter, fait en effet état d’analyses effectuées par des laboratoires privés sur douze lots différents, qui mettent en évidence des contaminations par plusieurs sérotypes de salmonelle (Typhimurium, Anatum, Senftenberg, Mbandaka[[Federal Inspectional Report, U.S. Food and Drug Administration, 28 janvier 2009.]]). Or, ces lots ont été commercialisés avant que ne soient connus les résultats des tests de contrôle [[Products shipped even when they failed, The Atlanta Journal Constitution, 7 février 2009.]] ! Ainsi, le 7 juin 2008, des granules de cacahuètes sont sortis de l’usine de Blakely alors que les résultats des analyses reçus le 13 juin ont confirmé la contamination. Auditionnée par le US House Energy and Commerce Committee, Darlene Cowart, la présidente de JLA USA, l’un des laboratoires privés auxquels faisait appel Peanut Corp., a même indiqué que Parnell avait cessé de solliciter ses services au motif que son laboratoire mettait trop souvent en évidence des contaminations [[Peanut Corp. Ignored Salmonella Findings, Labs Say, Bloomberg, 11 février 2009.]]! Le rapport des inspecteurs de la FDA est par ailleurs édifiant : incapacité d’assurer toute élimination microbiologique lors d’une contamination dans la matière première, négligence dans les entrepôts, présence de pourriture sur les murs… Bref, largement de quoi fermer l’usine de Blakely, qui avait pourtant obtenu sa certification bio de la très honorable Organic Crop Improvement Association (OCIA).

Contacté par The New York Times en mars 2009, Jeff See, le directeur général de l’OCIA – un organisme privé –, a confirmé avoir observé des problèmes dans l’usine de Blakely à partir de juillet 2008 [[It’s Organic, but Does That Mean It’s Safer ?, The New York Times, 4 mars 2009]] . À cette date, l’OCIA aurait adressé un premier courrier à PCA, suivi d’un second en septembre 2008. Pour Jeff See, l’entreprise ne mettait alors aucun obstacle à corriger ces problèmes. Sauf que les informations demandées arrivaient très lentement et que l’entreprise géorgienne faisait tout pour retarder l’échéance, reconnaît le directeur général. Il a fallu l’annonce d’une investigation criminelle à l’encontre de Stewart Parnell, diligentée le 30 janvier 2009 par le Département de la Justice, pour que l’OCIA notifie au Département de l’Agriculture le 4 février 2009 que PCA devait perdre son accréditation. Une décision bien tardive puisqu’à peine sept jours plus tard, Stewart Parnell comparaissait devant le sous-comité de la Chambre des représentants, alors que son usine de Blakely était mise sous scellés par le FBI et que celle du Texas était volontairement fermée. Le 13 février, Parnell a liquidé toutes ses activités pour se placer sous la protection de la loi sur les faillites, le fameux Chapter 7.

L’usine du Texas

Le cas de l’usine texane est encore plus sidérant. Son accréditation bio lui a été donnée en 2005 par un fonctionnaire de l’État en charge du bio, Gaylon Amonett. Or, cette usine, située à Plainview, au nord du Texas, opérait sans avoir été enregistrée auprès des autorités sanitaires de l’État, c’est-à-dire sans licence [[Plainview peanut plant raises questions, Connect Amarillo, 3 février 2009.]] ! N’ayant aucune existence officielle, elle n’a donc subi aucun contrôle de la part des autorités sanitaires de l’État, depuis son ouverture en mars 2005 et jusqu’au début du scandale ! « Je n’avais aucune connaissance que cette usine fonctionnait, et de toute manière, je ne savais pas ce qu’elle produisait », se justifie Patrick Moore, inspecteur au Département fédéral de la santé [[Inspector failed to flag salmonella-linked plan, Associated Press, 5 mars 2009.]]. Doug Mc Bride, porte-parole de ce même département, a cruellement résumé la situation des services de contrôle : « pas assez d’argent et pas assez d’inspecteurs » ! « Il nous est impossible de savoir ce que font les gens derrière leur porte », a-t-il déclaré à la presse [[Ibid]]. Or, à trois reprises, Plainview a été visitée par l’inspection en charge du bio. Le premier contrôle, effectué par Gaylon Amonett, a eu lieu en 2005, suivi d’un deuxième en 2006 et d’un troisième en 2008. Comment l’entreprise a-t-elle pu obtenir la certification bio et ne pas être enregistrée par l’État ? Tout simplement parce que lors de la première vérification effectuée par le jeune Gaylon Amonett en 2005, la direction de PCA lui avait fait croire qu’elle ne pouvait pas lui montrer les papiers d’enregistrement au motif qu’ils se trouvaient au siège social ! Persuadé que la licence avait été accordée, Gaylon Amonett avait coché « oui » sur le questionnaire. Lors des deux contrôles suivants, il n’avait pas investigué davantage. Une lourde erreur qui lui a coûté son poste, mais qui révèle surtout un dysfonctionnement plus général des organismes de certification aux États-Unis.

Des contrôles pas très poussés

Certes, la sécurité sanitaire n’est pas du ressort des inspecteurs bio, et l’émergence d’une contamination à la salmonelle n’entre pas dans leur champ d’investigations. Cependant, il est difficile de concevoir comment un inspecteur formé en 2004 à la certification bio a pu être aussi aveugle. « Sans exiger que les inspecteurs puissent détecter des problèmes de salmonellose ou d’autres pathogènes, leurs sources potentielles comme la présence de matières fécales d’oiseaux, de rongeurs ou d’autres animaux, devraient être assez évidentes », affirme Barbara C. Robinson, l’actuelle directrice du Programme national pour l’agriculture bio (NOP) – qui dépend du Département d’Agriculture –, dans une note adressée aux 96 entités en charge de la certification bio [[It’s Organic, but Does That Mean It’s Safer ?, The New York Times, 4 mars 2009.]]. Dorénavant, il faudra donc rapporter aux autorités compétentes tous les cas de violations sanitaires. Autrement dit, l’inspection ne devra plus se contenter de répondre à un formulaire administratif ou de contrôler le niveau des pesticides et des techniques agricoles, poursuit Barbara Robinson. Comme le remarque Emily Brown Rosen, inspectrice bio de l’État de Pennsylvanie, l’USDA n’a jamais fait de l’agriculture biologique sa priorité. « Le Département d’Agriculture n’a pas lancé le programme bio de sa propre initiative. Il l’a fait parce que la communauté bio a fait passer une loi au Congrès en 1990 [[Cheaper by the Dozen, Science Progress, 3 mars 2009.]] », rappelle-t-elle, précisant par ailleurs que « l’USDA tient beaucoup à ce que l’agriculture biologique ne soit pas un prétexte pour mettre en cause la qualité sanitaire de la nourriture conventionnelle ». Au sein du Département fédéral d’Agriculture, l’agriculture biologique est clairement considérée comme un « programme marketing ».

Ce qui explique que l’équipe mise en place pour le suivi du NOP ne comprenne que quinze personnes, qui s’appuient sur des organismes privés ou fédéraux pour effectuer l’ensemble des contrôles. « Ces organismes certificateurs ont très vite réalisé que plus il y aurait de produits à vérifier, mieux ils se porteraient. C’est la raison pour laquelle vous pouvez très bien avoir un patron qui encourage les contrôleurs à montrer une grande tolérance », poursuit Craig Minowa, de l’Organic Consumers Association [[Ibid.]]. D’autant plus que ces organismes sont rémunérés par les agriculteurs et les transformateurs qu’ils inspectent. Un service facturé entre une petite centaine de dollars et plusieurs milliers, selon les facteurs. Arthur Harvey, un agriculteur du Maine qui participe aux inspections, estime que « les organismes certificateurs ont des intérêts considérables pour maintenir en vie les clients [[ It’s Organic, but Does That Mean It’s Safer ?, The New York Times, 4 mars 2009.]]». Or, les consommateurs considèrent la certification bio avec un scepticisme croissant, indique Laurie Demeritt, présidente du groupe Hartman, une entreprise de prospective des marchés. « Les gens se posent des questions quant aux valeurs sociales du bio », ajoute-t-elle. Car « la mode est plutôt aux productions locales, au bien-être animal et à une agriculture rémunératrice ». Or, « le label bio n’apporte aucune assurance sur ces sujets aux consommateurs », poursuit Laurie Demeritt, qui ne croit pas si bien dire [[Ibid.]] ! En effet, l’affaire de PCA a braqué les projecteurs sur l’un des points faibles des filières bio : les importations.

La mondialisation du bio

Afin de pouvoir concurrencer les produits conventionnels, les géants de l’agroalimentaire font inévitablement appel aux producteurs les moins rémunérés. « Avec la demande explosive pour les produits bio, les États-Unis ont besoin des cacahuètes chinoises, bien meilleur marché que celles produites localement », écrit la journaliste de Science Progress Nancy Scola, qui cite Craig Minowa : « À côté d’un beurre de cacahuète bio, il y en a un autre trois dollars moins cher. C’est celui qui va partir le premier. Car qui va retourner le pot pour vérifier si les cacahuètes ne sont pas cultivées en Chine [[Cheaper by the Dozen, Science Progress, 3 mars 2009. ?]]». Très bonne question, car selon toute probabilité, la contamination massive engendrée par PCA provient bien… de cacahuètes bio chinoises ! C’est en tout cas ce que semble révéler une lettre confidentielle de Darlene Cowart, du laboratoire JLA USA [[Courrier de JLA USA à S. Parnell, 2 novembre 2006.]]. Récemment rendue publique dans le cadre de l’enquête sur PCA, cette lettre datée du 2 novembre 2006 décrit minutieusement le scénario de la contamination survenue dans l’usine de Blakely. On y découvre des lacunes dans le système de chauffage qui permet d’éliminer la contamination bactérienne, et la réutilisation par l’usine d’eaux usées pour laver les différents lieux de stockage, ce qui a sûrement entraîné un phénomène de « contamination croisée ». La lettre en tire les conclusions suivantes : « Il semblerait que les cacahuètes chinoises bio pourraient être le point de départ des risques microbiens, étant donné la nature des fertilisants utilisés pour les productions biologiques ». À quoi Darlene Cowart devrait ajouter le manque de qualité de la certification en Chine. En effet, comme le note Nancy Scola, « en ce qui concerne la nourriture importée, l’USDA dépend des organismes nationaux de certification. Mais les autorités chinoises interdisent la présence d’inspecteurs étrangers dans les fermes chinoises. D’où le fait que les organismes certificateurs, comme l’OCIA, font appel au bureau local du 8 Jiangwangmiao Street, à Nanjing, dans la province du Jiangsu. Or, ce bureau est dirigé par le Centre de développement chinois pour la nourriture biologique, qui est lui-même le bras du SEPA, c’est-à-dire l’administration chinoise pour la protection de l’environnement. En clair : votre beurre de cacahuète est bio, parce que le gouvernement chinois le dit ! »

Quel est donc le degré de contrôle de la nourriture bio en Chine – comme d’ailleurs dans beaucoup d’autres pays –, où la main-d’oeuvre reste très bon marché, si déjà aux États-Unis les contrôles ne sont pas particulièrement formidables ? Poser la question, c’est partiellement y répondre. Or, la montée en puissance d’une véritable industrie du bio, poussée par la demande de consommateurs persuadés que bio rime avec petites fermes et méthodes traditionnelles de production, exige la mise en place de contrôles beaucoup plus sévères et rigoureux qu’ils ne le sont aujourd’hui, y compris en France, où plus de 50 % des produits bio sont importés, selon les chiffres officieux de la filière. D’autant plus qu’après s’être affirmée comme « l’atelier du monde », la Chine prend sa place parmi les exportateurs de produits alimentaires. Et la France est loin d’être à l’abri, comme l’a récemment démontré l’affaire des 300 tonnes de soja bio chinois contaminé à la mélanine et certifié Écocert. Interpellé par l’AFP, Jérôme Viel, responsable de la certification chez Écocert, a dû admettre toute son impuissance dans cette affaire. L’organisme sous-traitant d’Écocert, qui possède un bureau à Pékin, contrôle « les pratiques » et vérifie « la traçabilité », a-t-il indiqué, mais il ne peut rien faire contre les fraudes [[Dépêche de l’AFP du 1er décembre 2008]]. En outre, les contrôles effectués par Écocert sur les produits eux mêmes portent « surtout sur les pesticides », qui sont bannis du cahier des charges bio, a-t-il précisé. En clair, les cacahuètes à la salmonelle auraient pu tout aussi bien se retrouver dans les foyers français !

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