L’agribashing n’existe pas / Baliverne #23, une nouvelle vidéo d’Agriculture et Environnement. A l’instar du militant anti-pesticide François Veillerette, la plupart des écologistes réfutent l’existence de l’agribashing, affirmant que ce terme a été forgé pour discréditer toutes critiques des modes de l’agriculture conventionnelle.
Qu’est-ce que l’agribashing ?
Or, l’agribashing n’a rien à voir contrairement à ce qu’ils prétendent avec la critique d’un modèle agricole. L’agribashing consiste à dénigrer de façon constante et systématique les agriculteurs conventionnels et leurs pratiques en leurs collant l’image de pollueur, d’empoisonneur ou encore de tueur. Occultant les progrès constants des pratiques agricoles, les agribasheurs stigmatisent les agriculteurs, les accusants notamment aggraver le réchauffement climatique, d’annihiler la biodiversité, de maltraiter les animaux ou encore d’empoisonner les aliments.
Ces accusations sont d’abord portées par des ONG écologistes et antispécistes. Par exemple, l’association Nous voulons des coquelicot affirme que les enfants sont empoisonnés à cause des pesticides agricoles et qu’il faut cogner contre les empoisonneurs ou encore qu’il faut désarmer les tueurs, c’est-à-dire l’agriculteurs conventionnels. De leur côté, certaines associations antispécistes n’hésitent pas à comparer les éleveurs aux bourreaux nazis.
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Ces accusations sont utilisés par certaines entreprises dans leur stratégie marketing. Comme « la Ruche qui dit oui »qui, sur une affiche affirme qu’aller chez un agriculteur conventionnel, équivaut à tuer ses enfants. Ou encore Biocoop, par ailleurs condamné pour avoir dénigrer les pommes non bio dans une publicité, a érigé l’agribashing en arme contre ses concurrents conventionnels.
Enfin, cet agribashing trouve une caisse de résonance dans les médias de la presse écrite ou dans de multiples émissions, à commencer par le service public comme Cash Investigation et Envoyé Spécial systématiquement à charge contre l’agriculture conventionnelle.
Les chiffres sont clairs : les nombres croissants de menaces et d’agressions verbales et physiques que les agriculteurs subissent notamment est une preuve que ce sont eux qui sont pris pour cible. Des intrusions d’antispécistes dans les élevages ont aussi augmenté, passant de 8 en 2017 à 41 en 2019.
Moins hypocrite que les négateurs de l’agribashing, la militante écologiste Marie-Monique Robin admet volontiers que l’agribashing existe bel et bien et qu’ « il continuera tant que les exploitants agricoles ne redeviendront pas des paysans en cessant de polluer l’environnement et aliments ou de maltraiter les animaux ».
Et puisqu’on vous dit que l’agribashing n’existe pas !