Lors d’un échange, le 7 novembre dernier, à l’Assemblée Nationale entre Michel Barnier et le député François Rochebloine (Nouveau Centre), le ministre de l’Agriculture et de la Pêche a enfin admis que le Gaucho et le Régent TS n’expliquaient pas les mortalités d’abeilles observées en France depuis quelques années : « Les scientifiques et les apiculteurs ont recensé sur le terrain plusieurs causes de mortalité des abeilles, qui se conjuguent : des parasites fragilisent leurs défenses immunitaires, l’appauvrissement de la diversité florale explique leur malnutrition, des maladies sévissent, auxquelles s’ajoutent le changement climatique, les intoxications et, indéniablement, l’effet des produits pesticides ou phytosanitaires », a déclaré Michel Barnier. Le ministre a ensuite précisé : « Mais cette dernière explication n’entre pas systématiquement en ligne de compte. Ainsi, une mortalité des abeilles a pu être constatée, de manière scientifique, dans des zones de grandes cultures où des produits souvent mis en cause, comme le Régent ou le Gaucho, n’avaient pas été utilisés. » [[ [http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2007-2008/20080042.asp->
http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2007-2008/20080042.asp] ]]
Le ministre a ensuite évoqué d’autres facteurs, « comme la diminution des surfaces emblavées en tournesol, une des principales fleurs que les abeilles butinent ». Enfin, il a promis qu’une mission sur « la défense de l’abeille et de tout ce qu’elle représente pour la biodiversité » serait confiée à un parlementaire. En toute logique, la première étape devrait consister à établir un état sanitaire du cheptel apicole français, très fortement touché par de multiples parasites.