AccueilPesticidesL’usine à gaz des #CEPP expliquée en 3 minutes

L’usine à gaz des #CEPP expliquée en 3 minutes

 

 

#1 / CEPP ou l’art de bâtir une usine à gaz

Loin de la réalité du terrain les fonctionnaires du Ministère de l’Agriculture ont mis au point les Certificat d’Économie de Produits Phytopharmaceutiques ou CEPP. Il s’agit d’un dispositif d’écologie punitive qui va pénaliser aussi bien les distributeurs, c’est-à-dire les coopératives et les négociants que les agriculteurs.

Objectif de cette véritable usine à gaz ! Réduire de 20% les ventes de phytos en 5 ans !

Pour cela une commission a déterminé une liste d’action censé réduire l’utilisation et les impacts des phytos. Sur le terrain le distributeur doit proposer ses actions aux agriculteurs.

Pour chaque action acceptée par les agriculteurs et validée par un justificatif, le distributeur se voit attribuer un nombre de CEPP dépendant de la quantité de phyto que ces actions permettraient d’économiser.

Et ce n’est pas tout ! Le Ministère de l’Agriculture fixe pour chaque distributeur un nombre de CEPP qu’il doit obtenir. Si au bout de 5 ans, l’objectif fixé n’est pas atteint le distributeur devra payer une pénalité pour chaque certificat manquant.

#2 / CEPP ou l’art de semer la zizanie

Avec la taxe sur les CEPP le Ministère de l’Agriculture oblige à proposer aux agriculteurs des actions pour réduire l’utilisation et l’impact des produits phytos, mais les agriculteurs décident de mettre en œuvre, ou non, ces actions pour le bien de leur exploitation. En effet, ils ne sont pas les préposés du distributeur. Ils sont des utilisateurs professionnels, détenteurs d’un certificat individuel attestant de leurs compétences.

Le gouvernement, quant à lui, décide que seuls les distributeurs seront responsables de la baisse de phytos.

#3 / CEPP ou l’art de pondre une nouvelle taxe

Le Ministère de l’Agriculture a décidé de pénaliser les distributeurs français par la taxe CEPP. S’ils ne respectent pas leurs obligations, la note sera encore alourdie par le coûts occasionnés par la mise en place des actions. Ces coûts seront répercutés sur les produits vendus par les distributeurs et au bout du compte supportés par les agriculteurs français.

#4 / CEPP ou l’art de créer une nouvelle taxe

Le boulet supplémentaire des CEPP n’est pas exigé par l’Europe. C’est une spécificité française ! Aucun grand pays agricole ne s’est engagé dans la voie des CEPP. Seuls les distributeurs vendant des produits sur le territoire français devront se soumettre à des obligations de réalisation d’actions visant à réduire l’utilisation et l’impact des produits phytosanitaires.

#5 / CEPP ou l’art de prendre les agriculteurs pour des abrutis

Selon le ministre de l’agriculture l’idée des CEPP est que le distributeur n’ait pas intérêt à vendre du phytosanitaire inutile. Eh, non ! L’agriculteur n’est pas stupide. Il a recourt aux phytos parce qu’il en a besoin, en fonction des maladies, ravageurs et adventices. Et créer la taxe sur les produits phytopharmaceutiques ne va pas arrêter le mildiou, ni les espèces invasives, ni les insectes nuisibles.

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