AccueilDécryptageNucléaire, agriculture : même logique de sabordage, mêmes conséquences

Nucléaire, agriculture : même logique de sabordage, mêmes conséquences

Sabordage de notre filière nucléaire et maintenant de notre filière agroalimentaire. On n’a pas fini de voir les conséquences de l’application du programme de décroissance de l’écologique politique.

Cette situation n’est pas le fruit du hasard. Cette situation est tout simplement par le fait que pendant maintenant une vingtaine d’années, on a sabordé notre filière nucléaire de la manière que nous sommes en train de saborder notre filière agricole. Comment ce sabordage a eu eu lieu ?

Comment le sabordage de la filière nucléaire a eu lieu ? 

Il a tout simplement commencé avec la fermeture de Superphénix en 1997 et avec des décisions ininterrompues jusqu’en 2020 où on a fermé Fessenheim. Entre temps on a également saboté la filière qui était en train de naître avec le réacteur de quatrième génération qui s’appelle Astrid qui devait être opérationnel à partir de 2020 et qui ont été abandonné. Pendant toute cette période, on a envoyé le message clair à EDF que le filière nucléaire n’avait pas d’avenir et qu’il fallait préparer son démantèlement plutôt que sa construction. Résultat des courses, on n’a pas même plus pu maintenir des équipes pour pouvoir faire la maintenance de nos centrales nucléaires. 

Ainsi, maintenant qu’on observe quelques petits problèmes de corrosion dans les tuyaux, on doit faire appel à des équipe américaines pour pouvoir faire des soudures. Nous n’avons plus la capacité de faire des soudures nous mêmes de nos centrales nucléaires.

Sabordage de la filière agroalimentaire

De la même manière qu’il y a eu ce sabordage de notre filière nucléaire, on voit exactement la même chose qui s’est produit dans la filière agroalimentaire. Les chiffres sont connus, des dossiers ont déjà été publiés à ce sujet. Mais tout récemment le parlementaire, le sénateur Laurent Duplomb, a sorti un rapport qui a été remis le 28 septembre qui tire la sonnette d’alarme et qui dresse un constat absolument incroyable. Il explique que la France, le grenier de l’Europe, est désormais déficitaire avec l’Union Européenne en matière alimentaire depuis 2015. Hors vin, elle est même déficitaire avec le monde entier. Dans son rapport, Laurent Duplomb  relève un certain nombre de chiffres qui font froid dans le dos. Je vous les donnes : 

  • 71% de la consommation de fruits est importée, 
  • 28% de notre consommation de légumes est importée, 
  • 56% de la viande ovine consommée en France est importée, 
  • 22% de la viande bovine, 
  • 45%, ça veut dire presque la moitié du poulet consommé en Franc est importé, 
  • 26% du porc,
  • jusqu’à 30% de notre consommation de produits laitiers.

La France qui était le pays, le second pays exportateur du monde après les Etats-Unis dans le début et jusqu’en fin des années 90, est aujourd’hui passée au sixième rang, derrière les Pays-Bas, derrière l’Allemagne et derrière d’autres grands pays.

Le rôle de l’écologie politique et la décroissance

Comment est-ce qu’on est arrivé là ? Eh ben, exactement de la même manière qu’avec le nucléaire. Les hommes politiques, qu’ils soient de gauche comme droite, se sont tous laissé avoir par l’écologie politique qui a inscrit la décroissance agricole dans son programme économique. De la même manière que l’écologie politique a saboté notre filière nucléaire, elle est train de saboter notre filière agroalimentaire. Il est temps que l’on se ressaisisse et qu’on arrête d’écouter les sirènes de la décroissance. 

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