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La pompe à phynances de Monsieur Hulot

Isabelle Borré, journaliste au Canard Enchaîné, revient sur les « pompes à phynances de Monsieur Hulot », à l’occasion de la prochaine sortie en salle, le 7 octobre 2009, de son film Le syndrome du Titanic. Selon la journaliste, sa « nouvelle expérience extrême » se résume à « un interminable discours à la première personne du poète Hulot nous expliquant que la Terre est en train de péter et que la société de consommation consomme vraiment trop ». « Son discours se radicalise, mais Nicolas reste pragmatique », poursuit la journaliste, qui note qu’avec un budget de 5 millions d’euros (apporté par EDF, la SNCF, TF1, Studio 37, filière d’Orange, etc…), « rien n’est trop cher pour surfer sur la vague Hulot… ».

Et cela fait vingt ans que cela dure : vingt ans que sa fondation est financée par « de grand amis de la nature » tels que TF1, L’Oréal, EDF et Ibis, qui « crachent chacun 500.000 euros par an et fournissent, à eux seuls, près de la moitié des recettes (44% en 2008) ». Ce qui n’a pas empêché la Fondation Hulot d’accuser en 2008, et pour la première fois, un déficit. « Il a manqué 314.000 euros pour boucler le budget de la Fondation, qui a embauché cinq salariés pour suivre le Grenelle de l’environnement et acheté son siège en 2006 : 400 m2 (plus 300 m2 en location) dans un immeuble moderne de Boulogne- Billancourt », relate Isabelle Borré, qui ajoute : « Heureusement, Hulot a l’esprit ouvert : c’est le seul écolo qui ne soit pas contre le nucléaire, même s’il n’est pas favorable à l’EPR. Et il ne voit aucun obstacle à faire appel, pour “diversifier le financement”, aux piles Duracell ou aux Autoroutes du Sud de la France (ASF) : “Je suis contre la construction de nouvelles autoroutes, mais on ne va pas détruire celles qui existent déjà”. »

Et toujours selon le Canard, si ce « pro du grand écart » a renoncé à son projet de candidature à la présidence, ce serait suite à quelques bons conseils de « Martin Bouygues-le-meilleur-ami-de-Sarko », par ailleurs propriétaire de TF1. Cela a évité à M. Hulot de renoncer à son salaire (sauf pendant deux mois) « de 30.000 euros par mois pour trois ou quatre Ushuaïa par an » ; auxquels s’ajoutent les royalties de la marque, soit plus de 700.000 euros brut par an, qu’il reverse en partie à sa fondation. Bref, Ushuaïa cartonne et « rapporte plein de pépettes en produits dérivés. Il y a des lunettes Ushuaïa et même un écologique Peugeot tout-terrain Ushuaïa. Sans compter les gels douche L’Oréal-Ushuaïa, accusés, en 2006, de contenir des produits cancérigènes… L’épisode avait beaucoup fait ”souffrir” l’animateur, mais le pauvre n’a pas son mot à dire. Il ne fait qu’empocher ». Conclusion de l’hebdomadaire satirique : « Trop dure, la vie de télécologiste… »

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