La publication du rapport de la Commission européenne sur les #NBT est l’occasion de rappeler que cela fait des dizaines d’années que nous consommons des #OGM en bio comme en conventionnel sans aucun impact pour notre santé !
Face à une ancienne directive confuse, il est temps de faire progresser la législation pour intégrer les nouveaux OGM et faire bénéficier à l’agriculture de ces progrès comme pour l’Homme avec les nouveaux #vaccins à ARN messager
Aujourd’hui, je veux m’entretenir avec vous de ces « nouveaux OGM » dont vous avez dû certainement, voir le terme passer dans les médias puisque Greenpeace vient de se lancer dans une grande campagne mettant en garde contre ces fameux nouveaux OGM.
Qu’est-ce que la directive européenne 2001/18 concernant les OGM
On va prendre un peu de recul et regarder de quoi il s’agit-t-il exactement ? À la base de ce débat, il y a une directive, qui date d’il y a déjà plus de 20 ans qui s’appelle la Directive 2001/18 qui a été rédigé en 2001 pour encadrer l’usage de ce qu’à l’époque on appelait les OGM.
À l’époque, que voulait dire les OGM ? En fait, cette directive a été écrite principalement pour une technique qui est la transgénèse, qui consiste à prendre un gène d’une espèce et à la mettre dans une autre espèce. Donc, cette directive, qu’on appelle la Directive 2001/18, son objectif, très clair, était d’encadrer l’usage des OGM, la transgénèse puisqu’à l’époque on n’était assuré de savoir si cette technique pouvait utiliser un problème ou pas.
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Maintenant, nous avons 20 années de recul et tout le monde dans le monde entier a utilisé des OGM, ou a consommé des OGM, y compris en France, puisque comme vous le savez, nous importons des produits au soja ou du maïs OGM qui sert à nourrir le bétail français que nous ensuite nous mangeons. Donc, nous sommes entourés d’OGM partout dans le monde. Et depuis 20 ans, il n’y a eu strictement aucun problème sanitaire, ni aucun problème de santé, ni aucun problème d’environnement.
Mais ce n’est pas tout. Cette directive a été rédigée d’une certaine manière qui aujourd’hui amène une énorme confusion parce que comme elle n’a pas précisé clairement qu’elle a été rédigée pour la transgénèse, d’autres techniques aujourd’hui sont assimilées aussi à des OGM, notamment une autre technique qui s’appelle la mutagenèse. Or, quand vous regardez un petit peu dans les détails, vous vous rendez compte que cette technique la mutagenèse, qui donne selon la définition de la directive, produit des OGM. Finalement, ces variétés, elles sont utilisées en agriculture conventionnelle, mais également en agriculture biologique. Ce qui veut dire en faire que quand vous consommez des produits bio, vous pouvez consommer des produits qui sont des OGM, selon la directive. Ce qui est bien entendu une aberration.
Alors, il y a une dernière raison, qui plaide en faveur d’une révision de cette directive, c’est que depuis qu’elle a été rédigée il y a une vingtaine d’années, bien entendu la science a progressé de nouvelles techniques sont apparues, pour pouvoir améliorer les semences, les variétés qu’on utilise en agriculture. Alors que ce n’est pas nécessairement de la transgénèse, ce sont des nouvelles techniques qui sont différentes, mais qui selon la directive, reste des OGM.
L’une de ces techniques, c’est celle qui a été développée par la Française, Emmanuelle Charpentier pour laquelle elle a eu le Prix Nobel et qui ouvre des très grandes perspectives dans le domaine de la sélection variétale.
Donc, refuser ce que Greenpeace appelle des nouveaux OGM qui sont en fait de nouvelles techniques d’amélioration variétale. Ça correspondrait, en médecine, à dire, on ne veut pas de vaccin Pfizer, parce que c’est un nouveau vaccin, et on veut se cantonner aux anciens vaccins qui ont fait leurs preuves depuis très longtemps, donc vous voyez bien que c’est une aberration, puisque le vaccin ARN-messager est de loin celui qui fonctionne le mieux. Donc, dans le domaine des plantes, c’est exactement la même chose. Se priver de ces nouvelles techniques, qui sont apparues depuis la directives, ça serait se priver des nouveaux vaccins qui sont apparues en médecine.
Bien entendu, c’est une aberration et il faut que la directive soit rédigée de manière à permettre en Europe, l’usage de ces nouvelles technologies.