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BASF étend ses activités OGM en Asie

Le contexte particulièrement difficile des organismes génétiquement modifiés (OGM) en Europe a poussé BASF Plant Science Biotech à intensifier ses activités de coopération en Asie-Pacifique. La société allemande vient en effet de conclure un accord avec l’Institut national de sciences biologiques chinois (NIBS), qui a récemment identifié une famille de gènes permettant d’augmenter le rendement des cultures de maïs, de soja et de riz. Selon Mette Johansson, responsable de la communication à BASF, il est probable que les gènes pourront être transférés vers d’autres cultures.

« L’Asie est en train de devenir un acteur clé dans la biotechnologie végétale, aussi bien dans la recherche que dans la culture agricole, et nous nous efforçons d’intensifier les partenariats dans cette région dynamique. L’Europe, au contraire, est en train de perdre sa compétitivité en raison de décisions politiques lentes et contradictoires », a déclaré Hans Kast, PDG de BASF Plant Science. L’Asie offre un challenge plus intéressant pour la recherche en biotechnologie, estime-t-il. En octobre dernier, BASF Plant Science avait déjà signé un accord de coopération et une autorisation d’exploitation en Corée du Sud, qui portait sur le profil des plantes pour augmenter le rendement et améliorer la tolérance au stress pour les cultures de base. Auparavant, la société allemande avait commencé un projet de culture du blé à haut rendement avec l’Australian Molecular Plant Breeding Cooperative Research Center. Le message est donc clair : puisque les responsables politiques européens ne désirent pas investir dans les biotechnologies, c’est en Asie que se fait la recherche.

« Le NIBS a été créé en 2003 pour faire avancer les frontières de la recherche fondamentale dans les sciences de la vie en Chine », a expliqué le professeur Wang Xing Deng, biologiste végétal et co-directeur du NIBS. Il poursuit : « Nous sommes très fiers que nos efforts dans ce domaine aient conduit à des résultats de pointe en un peu plus de quatre ans. Des découvertes sur le rendement des cultures, comme celles réalisées par le NIBS, permettront de répondre à la demande mondiale croissante pour les denrées alimentaires, les boissons et les aliments pour animaux. »

Avec une hausse du niveau de vie qui a provoqué une augmentation de la consommation de viande de 300% au cours des 20 dernières années, l’accroissement du rendement des cultures vivrières est indispensable pour les pays comme la Chine. Dans le même temps, des facteurs tels que l’urbanisation réduisent la quantité de terres arables, non seulement en Chine, mais plus généralement en Asie. Or, avec cet accord, BASF obtient les droits exclusifs pour développer et commercialiser des cultures transgéniques avec les gènes découverts hors de Chine, le NIBS conservant le droit de commercialiser des cultures en Chine. Mette Johansson confirme que la société allemande est prête à signer d’autres d’accords en Asie : « Nous gardons définitivement un œil sur l’Asie et tout développement intéressant en R & D. »

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