Présidentielles 2022
Le programme agricole des candidats

Marine Le Pen – Rassemblement National

Présidentielles 2022Les candidatsMarine Le Pen - Rassemblement National

Relations
commerciales

RELATIONS COMMERCIALES INTERNATIONALES

Valoriser le travail et favoriser la qualité pour redresser notre balance commerciale agricole. Les aides européennes (les crédits de la PAC), dont les modalités fixées  à Bruxelles sont bloquées jusqu’à  2027, seront complétées par des aides nationales (comme l’autorise l’Union européenne dans le cadre des aides dites « de minimis ») destinées à soutenir les filières en difficulté et à redresser notre balance commerciale agricole de plus en plus menacée par les importations bas de gamme et parfois frauduleuses. Une attention particulière sera portée à l’élevage, à la production de protéines végétales, au maraîchage et à l’arboriculture. Les modalités de ces dispositifs seront négociées avec les représentants de ces filières afin d’en optimiser l’efficacité.

Exclure l’agriculture des traités multilatéraux de libre-échange. En vertu de ce principe, la France ne ratifiera pas le traité CETA qui doit lier l’Union européenne et le Canada et mettra fin à son application provisoire qui court depuis 2017. Le projet de TAFTA entre l’Union européenne et les États-Unis a été abandonné en 2016 à l’initiative des Américains. Quant aux trois projets de traités en cours de négociation entre l’Union européenne et respectivement l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le MERCOSUR (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay) je m’opposerai à la poursuite des négociations, étant entendu que la France ne les ratifiera pas.

Interdire les importations de produits agricoles ne respectant pas les normes de production françaises. La France se battra donc auprès de ses partenaires européens afin d’obtenir l’adjonction de « clauses miroir » dans les traités commerciaux afin que les produits importés soient conformes aux normes européennes et françaises.

Lutter contre les fraudes à l’importation pour défendre la souveraineté alimentaire française. La certification dans les pays d’origine des produits sans contrôle par le pays importateur facilite le libre-échange, mais également la  fraude à grande échelle. La France doit pouvoir contrôler la qualité des produits proposés à la consommation. En cas de manquements répétés, les pays à l’origine de ces fraudes doivent être sanctionnés durablement et l’accès à notre marché doit leur être interdit.

RELATIONS COMMERCIALES NATIONALES

Garantir aux paysans des prix respectueux de leur travail et mettre un terme aux marges  abusives de la grande distribution: Pour garantir aux agriculteurs une juste rémunération, les dispositifs des lois Egalim seront modifiés. D’une part pour permettre l’intervention de l’État dans l’élaboration des indices utilisés pour fixer des prix minimums tenant compte des variations des prix des matières premières agricoles. D’autre part pour garantir le respect de ces futures dispositions législatives par les industriels et la grande distribution.


Consommateurs

PRIX ALIMENTAIRES

Augmenter les volumes destinés à l’aide alimentaire des plus démunis. En accord avec les représentants des filières agricoles et agroalimentaires françaises, notre pays mènera une politique plus généreuse en faveur des plus démunis.

TRACABILITÉ ALIMENTATION

Contre la « malbouffe » de nulle part, des étiquettes qui affichent les origines des produit : Afin de répondre à cette attente légitime de nos concitoyens, la mention de l’origine des produits distribués dans notre pays sera rendue obligatoire.

COMMANDE PUBLIQUE

Atteindre 80% de produits agricoles français dans les cantines : au titre de la priorité nationale, pour atteindre 80% de produits français, il convient de modifier le cadre réglementaire afin de promouvoir le localisme. Cela permettra d’inverser durablement la tendance et de faire des importations l’exception.


Outils de production

ACCÈS À L’EAU

Faciliter le stockage de l’eau : la création de réserves d’eau et la mise en place de systèmes d’irrigation adaptés aux enjeux environnementaux sont incontournables pour assurer l’avenir des productions agricoles d’une partie importante de notre pays.L’État veillera à faciliter la mise en place et le financement de ces infrastructures (réserves d’eau et la mise en place de systèmes d’irrigation adaptée.)

ACCÈS FONCIER

L’Etat doit enfin réserver l’accès aux terres agricoles aux agriculteurs et s’opposer à l’accaparement de celles-ci par des groupes étrangers, soit pour des activités non agricoles, soit à des fins financières.

PROTECTION PHYTOSANITAIRE / GLYPHOSATE / ENGRAIS

Pas d’interdiction de produits phytosanitaires existant sans alternatives efficaces : il n’y aura désormais plus d’interdiction de substances actives sans solution équivalente et économiquement soutenable. Par ailleurs, l’éventuelle mise en place de Zones de non traitement (ZNT) à proximité des habitations devra être indemnisée intégralement.


Revenu agricole

RISQUES AGRICOLES & CLIMATIQUES

Protéger les producteurs efficacement face aux aléas climatiques et économiques : en accord avec les représentants des filières agricoles, l’État réorganisera le système d’assurance afin de le rendre réellement accessible aux agriculteurs et afin de l’adapter aux spécificités des différentes productions. 

PAC

Lutter contre les effets néfastes de la stratégie européenne « De la ferme à la fourchette » : je m’opposerai résolument à cette folle stratégie pour  éviter ce désastre. Les aides européennes seront complétées par des dispositifs nationaux. 

Valoriser le travail et favoriser la qualité pour redresser notre balance commerciale agricole : Ces aides européennes, dont les modalités fixées à Bruxelles sont bloquées jusqu’à 2027, seront complétées par des aides nationales (comme l’autorise l’Union européenne dans le cadre des aides dites « de minimis ») destinées à soutenir les filières en difficulté et à redresser notre balance commerciale agricole de plus en plus menacée par les importations bas de gamme et parfois frauduleuses. Une attention particulière sera portée à l’élevage, à la production de protéines végétales, au maraîchage et à l’arboriculture. Les modalités de ces dispositifs seront négociées avec les représentants de ces filières afin d’en optimiser l’efficacité. 


Filières

BIOCARBURANTS

Interdire l’importation de matières premières agricoles destinées à produire de l’énergie ou du carburant. L’utilisation de matières premières agricoles doit rester marginale dans la production d’énergie et bénéficier en priorité à nos agriculteurs plutôt qu’à des sociétés dont les activités nuisent à l’environnement. C’est la raison pour laquelle l’importation en France de matières premières agricoles issues de pays hors UE et destinées à produire de l’énergie sera prohibée.

ÉLEVAGE
Investir dans les abattoirs pour améliorer les conditions de travail et garantir le respect des normes de bien-être animal : l’État s’engagera pour améliorer les conditions de sécurité et de travail des salariés, pour augmenter le nombre d’abattoirs de proximité et d’unités mobiles, tout en assurant le respect des normes de bien-être animal.

Il veillera également à ce qu’un maximum de structures soient intégralement certifiées afin de permettre aux collectivités de se fournir auprès d’elles. Concernant l’abattage rituel, l’État mettra en place un nouveau cadre juridique en généralisant progressivement l’étourdissement réversible.

 


Transmission & accès à la profession

AIDES À L’INSTALLATION

Installer une nouvelle génération d’agriculteurs : l’État doit renforcer l’aide à l’installation  des jeunes agriculteurs et en faire  une priorité dans son plan stratégique national.

FORMATION

L’État doit aussi améliorer leur accompagnement à moyen terme. 

MAL-ÊTRE

Prévenir les suicides des agriculteurs : la meilleure prévention contre le suicide des agriculteurs consiste à ce qu’ils puissent vivre dignement de leur travail. C’est ce que je mettrai en œuvre. Mais dans l’immédiat, je demanderai à mon ministre de l’Agriculture de mettre en place, à l’échelon local, les mesures nécessaires pour accompagner les agriculteurs en difficulté, notamment les plus âgés, afin de trouver une solution adaptée à chaque situation. 


Agriculture bio

AGRICULTURE BIO & AGROÉCOLOGIE

Un plan de soutien pour l’agriculture biologique : pour maintenir la production, assurer la succession des fermes en agriculture biologique touchées comme les autres filières par de nombreux départs en retraite, et achever la structuration de la filière, l’État mettra en place un plan de soutien de cinq ans propre à l’agriculture biologique. Par ailleurs, l’accès au bio dans les cantines scolaires sera réservé aux produits français.


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